C’est les vacances, pourquoi ne pas ralentir ? Mais la grande question, c’est comment ? La vie nous entraine dans un tourbillon. Comment en sortir ? Les vacances peuvent être l’occasion d’expérimenter le changement.
Pour ralentir, on pourrait dire que justement.. il n’y a rien à faire ! Ce n’est pas faux mais ce n’est souvent pas si simple. Ralentir, c’est plutôt trouver son propre rythme, pas celui des gens qui nous entourent.
Derrière cette idée, se cache l’envie de se donner l’intention de faire mieux plutôt que vite, d’aller vers de la qualité plutôt que de la quantité, de faire ses actions plus lentement, de s’accorder des temps morts, bref de partir activement à la reconquête de son temps, d’avoir le sentiment de vivre vraiment et pleinement.
Retrouvez mon précédent article : « Et si on ralentissait ?«
Voici quelques pistes susceptibles de vous y aider
Sortir du quotidien facilite le ralentissement
Changer d’environnement, permet de prendre du recul, de changer ses habitudes et ses réflexes. C’est la raison pour laquelle il est plus facile d’expérimenter le ralentissement pendant les vacances.
Certains contextes sont plus propices à provoquer ce détachement. Ce qu’on souhaite en vacances, c’est souvent l’opposé de notre quotidien surtout ce qui nous pèse le plus durant le quotidien.
Les expériences en nature, dans leur globalité, permettent d’immerger les consommateurs dans des contextes différents, rassurants et qui les ramènent à l’essentiel. La nature apaise, nous reconnecte à nos émotions, stimule nos capacités d’attention, et provoque un retour aux sources.
Etre attentif à son corps, à ses sensations, retrouver ce plaisir
Etre attentif à ce qui se passe dans son corps, observer les autres, les paysages. S’arrêter sur un détail pour l’observer, sans se soucier du temps qui passe. Cela peut donner un grand plaisir.
Ralentir, c’est ressentir.
Vous avez du mal à le faire ? Commencez par vous rappeler chaque soir trois ressentis agréables que vous avez vécus durant la journée. Cela vous entrainera à voir le positif, non seulement le soir mais aussi au moment où vous le vivez.
Ces ressentis et ses sensations s’inscrivent dans votre mémoire. A chaque fois que vous vous les rappelez, votre corps s’en souvient comme si vous le viviez à nouveau et vous procure le même plaisir.
Ne plus se mettre la pression
Généralement, il ne suffit pas de se dire « Je ne me mets plus la pression ». Une des façons de le faire c’est de se mettre à croire qu’au fond, « il n’y a rien à réussir, il n’y a qu’à être, à vivre, à se faire plaisir ».
Est-ce que vous partagez cette opinion ?
Cette croyance si elle est ancrée en vous, vous amènera à changer vos comportements.
Apprécier l’instant et saisir le moment
Apprécier le moment présent, c’est se laisser être, c’est-à-dire sans rien anticiper ni attendre.. ni analyser !
Le mot vacance, au sens littéral c’est le vide. Si on se désencombre de toutes ces pensées, ces choses à faire, il y aura de la place pour des émotions et sensations nouvelles : le parfum d’une fleur, un joli street art, l’odeur de la mer, le grand air de la montagne ou de la campagne, le silence feutré d’un musée, la présence d’un membre de la famille…
Entrainez-vous à porter votre attention sur ces moments, ces sensations. Cette pratique n’est pas facile. Mais si vous en avez l’intention, cela vous aidera à le faire un peu, puis de temps en temps, puis souvent…
Savourez ! Les grands événements mais aussi les joies simples du quotidien. Cela vous permettra de voir davantage le beau.
Pendant les vacances, la possibilité de faire des activités plaisantes est plus forte : faire du sport, l’amour, se détendre, rire, regarder l’horizon…
L’idéal étant, bien sûr, d’adapter tous les jours sa vie à son rythme biologique.
S’accorder un (seul) moment numérique par jour
Se déconnecter totalement et brusquement peut créer une angoisse.
Ralentir, ce n’est pas se créer une pression supplémentaire ou se faire souffrir.
Et si vous vous accordiez un moment une fois par jour pour consulter votre portable ou tablette ?
Définissez le meilleur moment e tenez-vous en à ce créneau. Idéalement avant un moment plaisant comme avant l’apéro du soir ou le déjeuner. Cela vous poussera à ne pas prolonger ce moment et de passer d’un éventuel stress à une émotion agréable qui en diminuera l’impact..
Se reconnecter à vos envies
L’hyperactivité ou le fait de passer tout son temps sur les réseaux ou ses mails peut être un moyen d’éviter l’ennui ou les contacts avec certaines personnes. Elle permet de trouver des excuses ou de se distraire de ce que vous voulez éviter sans vous l’avouer.
Reconnectez-vous à vos envies : de quoi avez-vous vraiment envie en dehors de toutes contraintes ou devoirs ?
Choisir, c’est renoncer
Comme tout le monde le sait, Selon La Fontaine, il faut partir à point. Cela ne suffit malheureusement pas. Pour ralentir dans ce monde de sollicitations et de presse : il faut accepter de choisir, donc de renoncer.
Privilégier certaines activités, c’est en éviter d’autres. Aller vers ce qui compte vraiment pour vous. Prioriser dans votre vie, comme nous sommes souvent amener à la faire au travail.
Questionnez-vous par exemple sur :
- Qu’est-ce qui est le plus important pour moi ?
- Qu’est-ce qui compte vraiment ?
- A quoi suis-je prêt.e à renoncer ? ou à diminuer le temps que j’y consacre ?
Ce que vous faites de votre temps, c’est votre vie.
Accepter que vos vacances puissent être imparfaites
« Nous avons tous tendance à idéaliser nos vacances ! Mais à trop les rêver parfaites, nous risquons fort de déchanter face au moindre petit problème venu – et il y en a toujours ! – et de les trouver fades, décevantes. Le danger ? Ne pas profiter du moment présent et ne s’attarder que sur les soucis rencontrés : des tensions familiales, la pluie en invitée surprise… Pour finalement garder de ses vacances tant espérées un goût un peu amer qui nous conduira à attendre, avec encore plus d’impatience, l’été prochain. »*
Est-ce que ces pistes vous ont parlé ? Y en a-t-il que vous aimeriez mettre en pratique ? Si oui, dites-vous le clairement et commencez petit à petit, pas à pas.
Je vous souhaite de prendre le temps de vous ressourcer et de vous faire plaisir cet été !
Source : Psychologies magazine
